COMPRENDRE LE TERME DE FECONDATION IN VITRO (FIV)

En parlant de technique de fécondation in vitro, il est primordial de se rappeler du fonctionnement de la conception naturelle : la fécondation in vivo.

Il s’agit d’une fécondation qui survient après la connexion de deux cellules ou « gamètes » au niveau de la trompe : l’une féminine, l’ovocyte mûr ou ovule, l’autre masculine, le spermatozoïde. Une fois l’ovocyte fécondé, un embryon apparaît, pour une semaine plus tard, nider dans la paroi de la cavité utérine.

 

LES CONDITIONS D’UNE FECONDATION NATURELLE

La fécondation naturelle est seulement possible si les éléments suivants sont réunis :

  • Les spermatozoïdes ont terminé leur maturation et ont acquis leur mobilité dans les voies génitales masculines.
  • Les sécrétions du col de l’utérus (la glaire) ne s’opposent pas à la survie des spermatozoïdes.
  • L’appareil génital féminin permet la circulation des spermatozoïdes dans la trompe, ainsi que la capture et la descente de l’ovocyte dans cette dernière.
  • L’ovaire et l’hypophyse fonctionnent bien, sécrétant suffisamment d’hormones FSH et LH et permettant la bonne croissance et maturation du follicule ovulatoire.
  • L’ovulation a lieu, provoquant la rupture du follicule ovarien et l’expulsion d’un ovocyte mûr (ovule). Ce phénomène survient généralement le 14e jour du cycle menstruel.
  • La cavité utérine est anatomiquement normale, avec une muqueuse capable d’accueillir l’embryon.

LA DEFINITION DE LA FIV

Après avoir revu la fécondation in vivo, dite naturelle, la fécondation in vitro est au contraire une pratique de procréation médicale assistée (PMA).

Le but de cette technique est de reproduire en laboratoire la succession d’étapes qui constituent la fécondation naturelle. Pour garantir une grossesse, plusieurs ovocytes sont mobilisés à la fois. Les spermatozoïdes et futurs embryons, quant à eux, sont soigneusement choisis, pour viser les meilleurs résultats. Tout le processus est encadré par une équipe de professionnels (gynécologues, biologistes, infirmiers, secrétaires, psychologues).

Concrètement, la FIV se pratique ainsi : un ovocyte et des spermatozoïdes sont mis en contact dans un petit récipient appelé boîte de Pétri. La rencontre entre les deux gamètes se déroule au sein d’un laboratoire, in vitro. Pour cela, au préalable, du sperme a été recueilli par voie de la masturbation, et des ovocytes ont été pris par une ponction des ovaires.

La fécondation se produit puis, durant les 2 à 5 jours qui suivent, l’œuf est laissé tranquille, se divisant à sa guise. Une fois cette étape complétée, il sera remis dans l’utérus de la future mère où il commencera à s’implanter. On parle de « transfert de l’embryon » ou des embryons s’ils sont plusieurs. Naturellement, un seul embryon est possible à la fois, puisqu’un seul follicule arrive à maturation par cycle, donnant un seul ovocyte fécondable.

Mais dans le cas de la FIV, les médecins procèdent également à un traitement stimulant les ovaires pour obtenir plusieurs ovocytes, et donc plusieurs embryons, alors plus de chances d’aboutir à une grossesse.

 

LES ETAPES D’UNE FECONDATION IN VITRO

Une FIV se divise en plusieurs étapes. Si tu souhaites tomber enceinte avec cette approche, voici le parcours à suivre :

– Procéder à la stimulation des ovaires : grâce à un traitement hormonal, il est possible de suspendre momentanément les communications de ton cerveau sur les ovaires. Une fois cela fait, il ne reste plus qu’à stimuler ces derniers pour obtenir plusieurs ovocytes, après la croissance de plusieurs follicules.

– Monitorer les ovaires : pendant la FIV, les ovaires doivent être surveillés de prêts. Pour cela, deux à trois échographies vaginales sont réalisées, spécialement pour observer la réaction des ovaires au traitement hormonal. Les follicules, quant à eux, sont mesurés et comptés, afin de s’assurer que leur taille augmente de façon régulière jusqu’à la ponction.

– Se pencher sur le sperme de ton compagnon : le matin de la ponction, le sperme de ton partenaire est recueilli dans un récipient stérile après qu’il ait procédé à la masturbation.

– Faire la ponction des ovocytes : la ponction se déroule dans un bloc opératoire environ 35 heures après le déclenchement de l’ovulation, sous anesthésie générale ou locale. Le médecin ponctionne chaque follicule visible à l’échographie à l’aide d’une aiguille spéciale et en aspire le contenu dans une seringue.

– S’intéresser à la fécondation : une fois le sperme et les ovocytes préparés, il est temps de procéder à la fécondation. Deux déroulements sont alors possibles. Dans le cas d’une FIV classique, environ 50 000 spermatozoïdes sont mis en lien direct avec l’ovocyte. Lorsqu’une FIV ICSI est pratiquée, un spermatozoïde est directement introduit à l’intérieur de chaque ovocyte à l’aide d’une micropipette.

– Choisir les embryons : après la fécondation des ovocytes, ils sont mis en milieu optimal pour être cultivés et se transformer en embryons. Ces derniers seront analysés et choisis pour procéder au transfert.

– Procéder au transfert de l’embryon : après quelques jours en étuve, où les embryons ont pu se développer, sous l’observation et l’annotation attentives des spécialistes, un à trois embryons sont choisis pour être introduits dans le col de l’utérus à l’aide d’un cathéter.

Si tu souhaites devenir maman et tomber enceinte, tu peux tout à fait procéder à une FIV. Ces étapes demandent de la patience et de la rigueur. Si tu en ressens le besoin, tu peux solliciter un suivi psychologique personnalisé. Échanger avec un professionnel va te permettre de libérer la parole et de lever les blocages psychologiques.  

 

@Marine Alves

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