Deux projets innovants officiellement financés par la Fondation pour la Recherche sur l’endométriose

Pour cette troisième édition, le congrès Pari(s) Santé Femmes aura lieu du 12 au 14 janvier prochains au format hybride, crise sanitaire oblige : en présentiel et en ligne. Près de 90 exposants seront réunis autour d’une dizaine de spécialités consacrées à la santé de la Femme.

Sous l’égide de la Fondation pour la Recherche Médicale, la Fondation pour la Recherche sur l’endométriose créée il y a bientôt un an, a vocation de développer et d’accélérer la recherche sur cette pathologie qui concerne 10% des femmes en âge de procréer, en France (d’après les chiffres du Ministère des solidarités et de la santé). Un premier appel à projets a ainsi été lancé par la Fondation en juillet dernier. Sa priorité ? Rectifier le plus rapidement possible les sept années d’errance médicale toujours subies par de nombreuses patientes, avant qu’une endométriose ne soit diagnostiquée et prise en charge.

Fin novembre, le jury a rendu son verdict et les projets sont aujourd’hui officialisés. Ils bénéficieront chacun d’un financement de 20 000 € d’ici fin décembre pour se développer.

La recherche de biomarqueurs de l’endométriose dans les règles 

Le premier projet vise à améliorer le confort des patientes, en diagnostiquant leur pathologie précocement et de manière non invasive. Le principe ? Rechercher des biomarqueurs de l’endométriose dans des échantillons de sang menstruel. Un projet développé à l’aide de techniques innovantes, et particulièrement mené par Axelle Brulport, chercheuse à l’Inserm. La scientifique intervient au sein du groupe dédié à la génomique fonctionnelle comparative, réunissant des scientifiques de l’Institut Pasteur, du Cnrs et de l’Inserm.

Comprendre et mieux prendre en charge les adolescentes souffrant de douleurs menstruelles

C’est ce que vise le deuxième projet soutenu et financé par la Fondation. Il est porté par Olivia Troupel, maître de conférences en psychologie de l’enfant et de la famille, et membre de l’association « Le Baobab », au sein du CHU de Toulouse. Le sujet de la prise en charge des adolescentes reste très peu étudié, ce qui a d’autant plus contribué à convaincre le jury. Avec ce projet, l’équipe d’Olivia Troupel pourra plus particulièrement étudier l’expérience des adolescentes (et de leurs parents) qui consultent les services pédiatriques à cause de dysménorrhées (ou douleurs menstruelles) sévères. Avec le regard de psychologues et de cliniciens, il aidera à évaluer les facteurs améliorant ou diminuant l’engagement des patientes dans des soins, et à terme, de mieux guider leur prise en charge.

Grâce aux nombreux soutiens dont dispose déjà la Fondation pour la Recherche sur l’endométriose, cette dernière pourra renouveler cet appel à projets tous les ans, pouvant même se permettre d’augmenter le budget alloué aux projets de recherche innovants. Le rendez-vous est déjà donné aux porteurs de projets en mai 2022.