La restriction alimentaire au début de la vie améliorerait la fertilité
Victoria Louvel
Rédactrice Santé
C’est ce que semble affirmer une étude provenant d’Angleterre, menée sur… des mouches de fruits. Passer d’une restriction alimentaire au début de la vie, à une alimentation normale par la suite, aurait des conséquences bénéfiques sur la fertilité.
Les premiers résultats de ces travaux menés par une équipe de scientifiques de l’Université d’East Anglia en Angleterre, ont été publiés dans la revue Proceedings of the Royal Society B Biological Sciences. Ils démontrent que moins manger au début de la vie, puis passer à une alimentation normale, présenterait des avantages sur les capacités reproductives, par la suite.
L’équipe de chercheurs a plus particulièrement étudié ce comportement chez la drosophila melanogaster, plus communément appelée mouche de fruits. Ils ont notamment pu démontrer que les femelles passant d’une restriction alimentaire à une alimentation normale, se reproduisaient davantage. Elles pondaient trois fois plus d’œufs que l’autre groupe de femelles, soumis quant à lui, à une restriction alimentaire tout au long de leur vie. Pour ces dernières, si elles vivaient plus longtemps que les autres, leurs capacités reproductives étaient toutefois de moins bonne qualité.
Conclusion ? « La restriction alimentaire est associée à une durée de vie plus longue et à une meilleure santé chez de nombreux organismes vivants, dont les humains », déclare la Docteure Zahida Sultanova, principale auteure de l’étude.
Un résultat qui reste encore à prouver lorsqu’il est appliqué à l’espèce humaine. Mais étudier précisément l’impact de la restriction alimentaire sur notre fertilité est limité par l’éthique, et donc non applicable. De plus, les effets de la restriction alimentaire sont actifs, à condition que l’alimentation redevienne normale et équilibrée par la suite.
Cette récente étude tend tout de même à confirmer l’importance d’une alimentation équilibrée dans la fertilité.