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Cancer du col de l’utérus : plus la vaccination est précoce, moins il y a de risques de le développer

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Victoria Louvel
Rédactrice Santé

C’est ce que démontre une étude britannique publiée début novembre dans le média The Lancet. La réduction du risque de cancer du col de l’utérus atteint même les 87% chez les filles vaccinées entre 12 et 13 ans.

Cancer du col de l’utérus plus la vaccination est précoce, moins il y a de risques de le développer

13,7 millions d’années de données réunies en une étude. C’est le défi que s’est lancé une équipe de scientifiques britanniques pour prouver l’efficacité particulièrement élevée du vaccin Cervarix (injecté en Angleterre depuis 2008 et remplacé par le Gardasil depuis 2012) contre le papillomavirus humain (VPH) auprès des jeunes filles et des femmes. Leur démonstration est claire : plus on est vaccinée jeune contre le VPH, et plus on a de chances de ne pas développer un cancer du col de l’utérus.

Si l’on décompose les différents publics féminins en tranches d’âges décroissantes, on constate clairement la différence entre une vaccination précoce et plus tardive, bien que cette dernière permette tout de même de protéger les patientes concernées. Ainsi, la réduction du taux de cancer du col de l’utérus est de 34% chez les jeunes femmes vaccinées entre 16 et 18 ans ; de 62% chez celles ayant été vaccinées entre 14 et 16 ans ; jusqu’à atteindre 87% pour les jeunes filles vaccinées entre 12 et 13 ans.

 

Le succès est encore plus élevé lorsqu’il s’agit de prévenir les dysplasies sévères du col de l’utérus, également appelées CIN3 (des lésions ayant de fortes chances d’évoluer en cancer si elles ne sont pas retirées) : 39% des 16-18 ans vaccinées, 75% des 14-16 ans et 97% des 12-13 ans ayant reçu le vaccin.

Concrètement ?

« Le programme de vaccination contre le VPH a presque éliminé avec succès le cancer du col de l’utérus chez les femmes nées depuis le 1er septembre 1995 », concluent les scientifiques dans leur étude.