Le spermogramme : examen incontournable pour la fertilité masculine

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Marie de Crécy
Gynécologue médicale et membre du conseil d’administration de la Fédération Nationale des Collèges de gynécologie médicale.

@Victoria Louvel
Rédactrice Santé

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On ne présente plus le spermogramme, destiné à analyser la fertilité masculine. Toutefois, les détails de cet examen ne sont pas forcément connus avant de devoir l’effectuer. Comment se déroule un spermogramme ? Que va-t-il permettre d’analyser ? Comment l’aborder et l’améliorer ? Réponses dans cet article, avec l’expertise de Marie de Crécy, gynécologue médicale et membre du conseil d’administration de la Fédération Nationale des Collèges de gynécologie médicale.

Le spermogramme examen incontournable pour la fertilité masculine

Spermogramme : quand et comment cela se passe ?

Cet examen est prescrit en première intention à l’homme, lorsque le couple met plus de temps que prévu à concevoir. Il a lieu au même moment que le bilan hormonal de la femme. Avant de l’effectuer, il est recommandé de s’abstenir de rapports sexuels pendant 2 à 3 jours. « Cet examen doit impérativement avoir lieu dans un laboratoire spécialisé en spermogramme, et non dans un laboratoire d’analyses classique », prévient la Docteure Marie de Crécy.

 

Le déroulé ne comporte plus de mystère, même pour le grand public : une fois au laboratoire et après avoir désinfecté son pénis, Monsieur doit recueillir son sperme dans un petit bocal, après avoir éjaculé naturellement. Un moment qui peut s’avérer délicat pour de nombreux hommes, en particulier les plus pudiques, que la gynécologue médicale souhaite rassurer :

 

« S’ils le souhaitent et si cela les aide, ils peuvent effectuer le spermogramme accompagnés de leur compagne. Les laboratoires y sont généralement habitués. » Une fois l’éjaculat recueilli, il est étudié au microscope.

 

 

Spermogramme : l’interprétation des résultats

Les éléments particulièrement étudiés dans l’échantillon de sperme sont, bien sûr et avant tout, les spermatozoïdes. Il s’agit plus précisément d’analyser :

  • Le volume de l’éjaculat, ce dernier devant normalement contenir entre 2 et 5 ml de sperme.
  • Le nombre de spermatozoïdes, idéalement supérieur à 20 millions/ml de sperme.
  • La mobilité des spermatozoïdes, cette dernière étant considérée comme normale jusqu’à 20%.
  • Leur morphologie, en particulier concernant la tête et la queue.

 

A noter que ces résultats ne sont pas arbitraires et dépendent de la situation de chaque patient. C’est pourquoi, ils doivent être interprétés et expliqués par un médecin, pour éviter tout stress inutile.

Généralement, une spermoculture est effectuée en parallèle du spermogramme, à partir du même échantillon de sperme. Cette analyse complémentaire permet de vérifier qu’il n’y a pas d’infection.

 

Une fois les résultats du spermogramme disponibles, la présentation de ces derniers rappelle celle d’un bilan sanguin. Mais à la différence de celui-ci, les résultats d’un spermogramme ont impérativement besoin d’être interprétés et expliqués par un médecin spécialiste, pour rappel.

 

« D’ailleurs, les résultats devraient toujours être remis par le médecin en mains propres au patient,  reçu idéalement seul. Et surtout pas à sa compagne, en son absence ! D’autant plus quand l’examen révèle une anomalie », recommande la gynécologue médicale.

 

Spermogramme : et après ?

« Si l’examen révèle certaines anomalies, il faut le renouveler 6 semaines plus tard, le temps que la spermatogénèse se renouvelle », précise Marie de Crécy qui ajoute :

 

« Il ne faut surtout pas poser de “diagnostic couperet”, mais attendre une confirmation des résultats après plusieurs examens. Par ailleurs et avant tout examen, il faut recevoir le couple ensemble en consultation au moins une fois, car cela peut parfois suffire à expliquer une infertilité passagère. »

 

Les antécédents 

Certains événements, qui ont parfois eu lieu dans l’enfance voire avant la naissance, peuvent expliquer des résultats de spermogramme inattendus : avoir subi une complication des oreillons (orchite), une cryptorchidie (lorsqu’un testicule n’est pas descendu dans une bourse, à partir de la vie in-utero), ou encore une opération chirurgicale de l’appareil uro-génital. Autres critères défavorables à un spermogramme de bonne qualité ? Fumer beaucoup, qu’il s’agisse de tabac ou de drogue, pratiquer du sport de façon excessive, travailler dans un environnement chaud (en cuisine, par exemple ou tout simplement en ayant l’habitude de poser son ordinateur sur les genoux), être au contact de pesticides ou encore prendre régulièrement des bains trop chauds.

 

La Docteure de Crécy rappelle que « 40 à 60% des cas d’infertilité concernent les hommes ». Des cas qui pourraient parfois être naturellement évités.

 

Autre rappel de la spécialiste : « L’âge de l’homme est également un critère à prendre en compte et qui peut avoir des répercussions sur sa fertilité. A partir de 45 ans, cette dernière baisse. »

 

Les examens complémentaires

En fonction des résultats, un test de migration-survie peut également être prescrit à la suite du spermogramme, notamment en cas d’anomalie. Il consiste en l’évaluation du nombre de spermatozoïdes survivant au bout de 24 heures après l’examen. Le recueil du nouvel échantillon de sperme s’obtient de la même manière que pour le spermogramme.

 

Autres examens complémentaires possibles, selon les résultats ? Un examen clinique des testicules, associé à un interrogatoire médical détaillé ; une échographie de l’appareil uro-génital, un bilan hormonal, mais aussi un suivi thérapeutique, qui pourra plus particulièrement être effectué par un urologue.

 

Conseils pour améliorer son spermogramme (et donc sa fertilité)

Les plus naturels de ces conseils découlent des éléments perturbateurs précédemment énoncés, parmi les antécédents : « Il faut essayer, dans la mesure du possible, de supprimer les sources de chaleur qui ne sont pas indispensables. Il faut aussi éviter de fumer bien sûr, et de s’exposer à un environnement toxique. La prise de vitamines C et E peut apporter des améliorations », préconise

Marie de Crécy qui rappelle, en conclusion : « Plus on est jeune, plus on a de chances que cela fonctionne, y compris si une pathologie est détectée : l’âge facilite aussi le bon fonctionnement du traitement. » Une affirmation à prendre et à appliquer à l’échelle du couple. 

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