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Publication d’une charte des bonnes pratiques en consultation gynécologique

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Victoria Louvel
Rédactrice santé

En réaction aux récentes polémiques sur les violences gynécologiques, le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français a publié pour la première fois le 21 octobre dernier, une charte des bonnes pratiques à adopter en consultation. Cette charte qui compte « redonner confiance aux patientes », sera notamment affichée en salle d’attente.

Charte bonnes pratiques gynéco

Charte des bonnes pratiques en consultation gynécologique : les points clés

Chaque gynécologue est encouragé à afficher cette charte dans son cabinet, de façon à ce que ses patientes puissent en prendre connaissance avant leur consultation. 

Point central de cette charte ? Le consentement des patientes : « Fondamental », pour le Docteur Geoffroy Robin, secrétaire général du Collège et gynécologue praticien au CHRU de Lille qui poursuit : « On est maintenant tous formés à une médecine où les patients doivent avoir une autonomie dans le dépistage et le traitement. La femme ne subit pas, chaque geste doit être fait de son plein gré. » 

L’occasion pour le secrétaire général de rappeler que la consultation en gynécologie et en obstétrique n’est « pas une consultation comme les autres puisqu’elle touche à l’intimité des patientes ». Il appartient donc à tout spécialiste d’adopter « une écoute, une attitude, un dialogue, dans un esprit de bienveillance et de respect mutuel ». 

Dans les faits, chaque patiente doit donc donner son accord oral avant tout examen clinique (frottis, palpation des seins, échographie par introduction d’une sonde dans le vagin) ; ce dernier devant être expliqué et justifié par le médecin en amont. « Si au cours de celui-ci, la patiente ressent un inconfort quelconque, elle peut bien sûr demander à l’arrêter », déclare encore le Docteur Robin qui rappelle qu’un gynécologue ne peut imposer ce genre d’examen.

 

Au bon moment

Depuis 2014 et le relais du hashtag #PayeTonUterus, les violences gynécologiques font parler d’elles. D’ailleurs, un rapport du Haut conseil à l’égalité datant de 2018, signalait que les violences subies par les patientes n’étaient pas des faits isolés et nécessitaient une prise de conscience par les pouvoirs publics. Depuis septembre dernier, la polémique reprend de plus belle, à la suite de plusieurs plaintes portées contre un spécialiste de l’endométriose de l’hôpital Tenon. 

Cette charte des bonnes pratiques en consultation gynécologique arrive donc au bon moment : le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens français, espère ainsi redonner confiance aux patientes. Il prend très au sérieux l’ensemble de leurs plaintes mais rappelle aussi, par la voix de son secrétaire général, que « l’immense majorité des professionnels adopte déjà des pratiques respectueuses. »