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Clinic’n’Cell : la start-up qui révèle les bénéfices des compléments alimentaires sur la santé

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Victoria Louvel
Rédactrice santé

Evaluer les effets des compléments alimentaires et des cosmétiques sur la santé, sans passer par l’expérimentation animale : c’est le défi relevé et réussi par la start-up Clinic’n’Cell.

ClinicCel, s'affranchir de l'expérimentation animale

Ethique, efficacité et innovation : la méthode Clinic’n’Cell

Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ? C’est l’une des réflexions qui émerge lorsqu’on prend connaissance du concept développé par la jeune équipe de Clinic’n’Cell.

 

Ce concept ? Fabien Wauquier et Yohann Wittrant, spécialistes de la biologie cellulaire, et Line Boutin, chargée de la gestion des études cliniques au Centre de recherche en nutrition humaine d’Auvergne (CRNH-A), l’ont appelé « ex-vivo » : hors du corps. 

 

Rapide à effectuer et à analyser, plus accessible qu’une recherche clinique classique impliquant des personnes humaines et plus éthique que l’expérimentation animale, la méthode « ex-vivo » conçue par les trois scientifiques de Clinic’n’Cell, possède tous les arguments pour convaincre.

 

Son application détaillée ? Suite à l’ingestion d’un complément alimentaire ou d’un médicament, 

 

« Nous prélevons le sang, qui contient ces molécules, chez des volontaires pour l’appliquer ensuite sur des cellules humaines en culture. Nous pouvons démontrer, en quelques semaines, si le complément alimentaire (par exemple, NDLR) a bien un effet de protection sur le corps », explique Yohann Wittrant. En plus de l’aspect efficace et éthique, ce concept permet également de mieux comprendre les différents mécanismes entre les molécules. 

 

Les origines de Clinic’n’Cell

Fabien Wauquier et Yohann Wittrant commencent à réfléchir à leur concept dès 2015, suite à une demande des industriels pour une recherche en nutrition-santé. L’objectif était de trouver un modèle plus fidèle à la physiologie humaine, qui change des approches classiques et permette d’éviter l’expérimentation animale. 

 

Dès 2016, les deux scientifiques sont en mesure de présenter leur projet au comité de la maison Innovergne, fédération d’acteurs publics pour accompagner l’innovation, qui valide leur demande de financement d’étude de marché. Ils sont alors rejoints par Line Boutin, répondant au besoin de « fibre clinique, notamment pour les aspects réglementaires de la création de cohorte de volontaires », relate Yohann Wittrant.

 

De 2018 à 2020, le développement de la start-up profite du co-financement d’INRAE Transfert et de « collaborations avec des industriels de l’agro-alimentaire, de la nutraceutique, du complément alimentaire et de la nutri-cosmétique », avant que l’entreprise ne soit officiellement mise sur le marché en mars 2020.

 

Clinic’n’Cell : les projets 

L’objectif principal de la start-up ? « Démocratiser notre approche auprès de la filière agro-alimentaire pour qu’elle devienne un outil de référence R&D », déclare Line Boutin. Un objectif qui pourra d’autant plus être atteint du fait que la jeune entreprise innovante ne subit aucune concurrence directe. 

 

De beaux jours l’attendent sans nul doute, puisque le nombre de demandes augmente également de la part des fabricants de cosmétiques et de nutri-cosmétique ; ces derniers aspirant à abandonner l’expérimentation animale. 

Autre but visé par Clinic’n’Cell et révélé par Line Boutin ? Etudier « l’intérêt que pourrait représenter notre méthode pour le secteur pharmaceutique. »