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Obésité : nouvelle étude concernant l’impact de la perte de poids sur la fertilité

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Victoria Louvel
Rédactrice santé

Une récente étude menée par la Docteure Solène Rérat, pédiatre endocrinologue au CHU d’Angers, démontre que la perte de poids chez de jeunes garçons obèses restaurerait considérablement leur fertilité. 

Perte de poids rend plus fertile

« Une première internationale en pédiatrie »

Inverser les altérations de la fonction reproductive chez les jeunes garçons obèses. C’est le résultat constaté par la Docteure Solène Rérat à l’issue de son étude. Une « première internationale en pédiatrie » que la pédiatre endocrinologue a exposé lors du congrès de la société européenne d’endocrinologie pédiatrique au début du mois de septembre dernier.

La spécialiste et son équipe ont plus particulièrement étudié le cas de 34 garçons atteints d’obésité et âgés de moins de 18 ans, tous participant au programme d’éducation thérapeutique du centre des Capucins à Angers, et suivis au CHU entre 2012 et 2020. L’objet de l’étude, en détail ? 

« Regarder l’impact de la perte de poids sur la variation des hormones de puberté et de fertilité. L’étude avait pour but de déterminer si l’obésité était susceptible d’altérer la fertilité et comment la perte de poids pourrait la restaurer partiellement ou pas. Nous nous sommes aussi demandé si ces altérations étaient déjà présentes à l’âge pédiatrique (soit moins de 18 ans) », explique la Dr Rérat, interviewée par Ouest France.

Résultats et projections

Résultats ? Le taux de testostérone augmente dès lors qu’il y a perte de poids, sachant que l’obésité le diminue de 30% chez les 16-18 ans. La fonction reproductive a donc été restaurée en partie chez ces jeunes ayant perdu du poids. 

En partie seulement car la fertilité dépend également du taux d’inhibine B, une protéine qui permet le développement de la fonction des spermatozoïdes. Le taux de cette protéine diminue également en cas d’obésité mais n’augmente pas à la suite d’une perte de poids, comme a pu le constater la Dr Rérat lors de son étude. 

Qu’est-ce-que cette étude pourra changer désormais ? 

« Cette découverte peut être un levier supplémentaire pour faire prendre conscience aux patients en âge de comprendre, et à leurs parents, de l’importance d’être pris en charge et de prendre le temps de sortir de l’obésité », annonce la pédiatre endocrinologue.