La note de Virginie Le Comte : Cultivez votre fertilité avec des aliments sains

EXPERT
@ Virginie Le Comte
(Diététicienne nutritionniste)

LA FERTILITÉ, UN DON DE LA NATURE, MAIS FRAGILE

En première intention elle renvoie à la qualité d’un sol, d’une terre fertile. Dans le sens commun elle concerne la capacité des individus, des animaux ou des plantes à produire une descendance viable.

Son contraire vous l’aurez compris réside dans l’incapacité à accomplir cette tâche.

Les raisons peuvent être variées et différentes et touchent tout autant les hommes que les femmes.

Chez les femmes, la fécondité progresse jusqu’à l’âge de 25 ans puis se stabilise et diminue après 30 ans. Chez les hommes, le taux maximal de fertilité se situe vers 30/34 ans puis elle diminue après 40 ans.

La procréation répond à un mécanisme simple que vous connaissez par cœur, l’ovule est fécondé par un spermatozoïde (le gagnant !) et la magie opère.

En amont, on comprendra que madame devra avoir des cycles d’ovulation adaptés et réguliers pour être prompts à la fécondation.

Cependant, et en faisant abstraction des obstacles psychologiques ou mécaniques (tels que l’endométriose, les ovaires polykystiques, la salpingite… qui nécessitent une prise en charge médicale spécifique) mesdames, il vous faut préparer votre organisme afin qu’il soit en mesure d’accueillir votre embryon. Et cela passe par une meilleure nutrition.

 

MIEUX MANGER POUR AUGMENTER SES CHANCES DE CONCEVOIR

Vous me direz, quel lien peut-il y avoir entre les galipettes et votre alimentation car ça ne saute pas tout de suite aux yeux quand on décide de faire un bébé.

De plus en plus, la science s’intéresse sur la/les relations entre ce que nous mangeons et ce qui peut avoir un lien direct sur notre fertilité.  Ainsi, on sait que le surpoids (IMC supérieur ou égale à 24,9) et la dénutrition (IMC inférieur à 18,5) sont des freins directs et que la normalisation du poids peut permettre une augmentation de la fertilité tant chez les hommes que chez les femmes.

Ensuite, votre alimentation va permettre d’obtenir un terrain favorable à la procréation en lui donnant toute l’énergie nécessaire à sa réalisation.

Imaginez que votre organisme soit un terrain vierge (d’accord l’image n’est pas glamour mais vous allez vite me comprendre) et que vous voulez y faire pousser vos fleurs préférées.

Pour démarrer la culture, il vous faudra veiller à la qualité de la terre et à son hydratation. Pour se nourrir, grandir et s’épanouir, les plantes préfèrent un sol riche en éléments nutritifs. Et bien pour accueillir votre futur embryon, il en va de même pour vous. Votre corps doit en premier lieu assurer ses propres fonctions vitales et ne manquer de rien pour accomplir cette mission.

 

POUR SE FAIRE LE MOT CLÉ, MESDAMES ET MESSIEURS C’EST L’ÉQUILIBRE. 

Votre alimentation doit être équilibrée, variée, diversifiée et la moins transformée possible.

Ceci dit, qu’est-ce qu’une alimentation transformée (et ultra transformée) me direz-vous et pourquoi doit-elle être limitée ?

Ce type d’alimentation renvoie aux aliments issus de l’industrie agroalimentaire et dont la composition, les processus de transformation industrielle et les additifs utilisés le font rentrer dans le groupe « ultra transformé ».

 

En France, les aliments ultra transformés représentent environ 80 % de l’offre actuelle en hyper et supermarchés, tandis que ces aliments ne devraient idéalement pas dépasser 15 % de l’apport journalier. 

 

Ces aliments sont souvent peu intéressants sur le plan nutritionnel car ils résultent d’une association graisses/sel/sucres en trop grande proportion et qu’ils encouragent à en augmenter leur consommation. Ils peuvent également être responsables d’un surpoids si consommé en trop grande quantité et fréquence.

De plus, beaucoup de ces aliments sont riches en additifs alimentaires, en composés néoformés (non identifiés par l’organisme humain) et en composés provenant des emballages.

Ces aliments font partie intégrante de ce que l’on appelle les perturbateurs endocriniens.

L’ANSES (Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) les définit comme des substances capables d’interférer avec notre système hormonal, entraînant des effets délétères et qui peut profondément perturber le système reproducteur des hommes et des femmes (altération des spermatozoïdes, difficultés à ovuler …).

 

MANGER SAIN EST PLUS FACILE QU’ON NE LE CROIT

Vous l’aurez compris et afin de favoriser un bon fonctionnement organique, mieux vaut donc limiter la consommation d’aliments ultra transformés. Pour simplifier les choses et parce que l’on a tous autre chose à faire que de passer 4h dans les rayons du supermarché, évitez déjà les produits dont la liste d’ingrédients est trop longue ou que vous n’identifiez pas les 3⁄4 des composants qui s’y trouve.

Le rôle de votre alimentation est de vous apporter l’énergie nécessaire au bon fonctionnement de votre organisme et de vous apporter tous les minéraux et vitamines indispensables. Et c’est grâce à cela mesdames que votre corps sera prompt à l’accomplissement de cette merveilleuse aventure qu’est l’ovulation. Pour vous messieurs, la qualité de votre sperme sera optimale et permettra l’augmentation de vos capacités à féconder l’ovule de votre bien aimé.

 

C’EST BIEN CHOUETTE TOUT CELA MAIS EN PRATIQUE COMMENT ON FAIT ?

Apprendre à mieux manger, surtout dans l’optique d’améliorer sa fertilité, nécessite d’acquérir les bons réflexes et surtout de comprendre pourquoi tel ou tel aliment est conseillé ou déconseillé.

Je tâcherai au fil des articles non pas de vous donner que des conseils, mais de vous apprendre à avoir les bons réflexes qui feront de vous, Madame et Monsieur, des pro de l’alimentation pro fertilité !

 

VOICI DÉJÀ LES PREMIÈRES BASES :

 

  • On fait le plein de légumes et fruits de saison, que l’on consomme à chaque repas (remplis de fibres, vitamines et minéraux, antioxydants). Si vous le pouvez, on favorisera les circuits courts et la gamme bio.
  • On veille à associer les légumes avec les féculents au déjeuner et au dîner (quinoa, pomme de terre, patate douce, riz, lentilles etc)
  • On ajoute une part de protéines que l’on varie : viande, volaille, poisson gras sauvages, poisson maigre, œufs, tofu ..
  • On augmente sa consommation de graisse végétale avec bonne huile 1ère pression à froid à varier selon les envies et les repas, comme l’huile d’olive, l’huile de colza, de noix etc, graines oléagineuses types noix, amandes, noisettes etc
  • On ajoute un laitage : yaourt, fromage blanc, petit suisse … (pas de produits allégés s’il vous plaît) ou une portion de fromage
  • On veille à boire 1,5L d’eau par jour voire plus en cas de perte excessive (activité physique, grosse chaleur)

 

Cet équilibre alimentaire s’applique à tout un chacun et dans les proportions qui vous conviennent bien évidemment.

On notera aussi que l’alcool doit être à consommer avec modération.

Pour améliorer votre santé, l’idéal serait de pratiquer une activité physique régulière, celle qui vous plaît et qui vous convient (je vous vois venir, l’activité sexuelle joue le rôle de complément de l’activité physique évidemment) et que vous pouvez maintenir sur le long terme.

Il est également conseillé de réduire votre stress et d’avoir un bon sommeil, soit entre 7 et 8h par nuit.

 

Vous voici désormais sur les bons rails pour préparer votre corps à la plus belle des aventures et n’hésitez pas à vous faire accompagner si vous en ressentez le besoin. 

 

Virginie Le Comte
Diététicienne nutritionniste
IMSS 34 avenue du Général Sarrail 75016 Paris

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