Le stress un frein à la fertilité féminine ?

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EXPERT
@ Paola Scemana-Ittah
(Spiritual Coach, neuropsychologue)

@Agathe Mayer
Rédactrice Psycho-Santé

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L’infertilité est définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme l’absence de grossesse après plus de 12 mois de rapports sexuels réguliers sans contraceptif. Elle touche environ 80 millions de couples environ dans le monde. Les études scientifiques se multiplient pour comprendre l’impact du stress sur la fertilité féminine. Si les conclusions sont difficiles à établir et les mécanismes peu compris, le sujet est souvent au cœur de la question et les traumatismes psychologiques sont souvent mis en avant pour expliquer l’infécondité. Paola Scemama-Ittah, neuropsychologue et coach neuro-émotionnelle fait le point avec nous sur ce phénomène et sur les meilleures solutions pour réduire le stress.

Stress et fertilité féminine

STRESS ET INFERTILITÉ : UNE QUESTION HORMONALE ?

Le stress ressenti à un moment du cycle d’une femme peut-il avoir une influence directe sur sa fertilité ? Il semblerait que oui.

En 2016 des chercheurs de l’Université de Louisville, aux États-Unis, ont publié une étude (https://www.healthywomen.org/content/article/can-stress-lower-womans-fertility) qui dévoile l’impact du stress sur la fertilité. En effet,  les probabilités  de tomber enceinte diminueraient de plus de 40 % pour les femmes fortement stressées lors de l’ovulation. « Ces travaux montrent que la santé psychologique est toute aussi  importantes que des facteurs impactant la fertilité comme le tabagisme, la consommation d’alcool ou l’obésité pour tomber  enceinte », explique  Paola  Scemama-Ittah.

« Il existe deux types de blocages psychologiques », rappelle Paola Scemama-Ittah.  Le stress passager qui va être oublié dès le lendemain et celui qui va mettre le système d’alerte en éveil dans le cerveau.

Ce stress profond va perturber notre comportement rationnel. En effet, face à un danger, notre corps va développer différents dispositifs de défense. Le stress provoque la stimulation de l’axe hypothalamus-hypophyse-glandes surrénales.  Une grande quantité d’hormones du stress, les glucocorticoïdes, dont la cortisol, est alors sécrétée. Parallèlement, le système sympathique libère de l’adrénaline. Lorsque ce mécanisme est mis en place,  cela dérègle  les sécrétions hormonales, dont celles de la reproduction.  Les hormones du stress prennent donc le pouvoir devant les hormones sexuelles ! Ce pourquoi la neuropsychologue insiste sur  la nécessité de promouvoir  le recours à des techniques de gestion du stress et le recours à la psychothérapie pour les femmes infertiles  qui souhaitent avoir un enfant.

 

INFERTILITÉ : LA FORCE DE L’INCONSCIENT

Qui ne connaît pas dans son entourage un couple infertile qui a réussi à avoir un enfant  une fois l’agrément d’adoption obtenu, ou l’histoire mystérieuse d’une naissance inattendue ?  Le désir  conscient d’un bébé, peut se trouver bloqué par une force inconsciente intérieure qui s’oppose à la volonté et empêcher la grossesse. Car, quand il existe un conflit entre l’inconscient et le conscient, c’est toujours l’inconscient qui prend le dessus. Ce que confirment les chiffres suivants. Le taux de réussite de la fécondation in vitro ou un transfert d’embryon in utero est  en moyenne de 16 % (d’après l’Agence de la biomédecine, en 2007) pour les couples touchés par l’infertilité. Or, il est intéressant de constater que ces résultats ne valent  pas les chances de procréation par insémination artificielle chez les animaux d’élevage qui sont supérieures. ” Ces données montrent que l’inconscient joue un rôle comme un facteur bloquant dans la fertilité”, explique Paola  Scemama-Ittah. Et qu’il est nécessaire de déterminer ce que cache cet inconscient pour débloquer la situation.

 

LES BLOCAGES ÉMOTIONNELS LES PLUS FRÉQUENTS

Les blocages émotionnels qui perturbent la fertilité sont nombreux et extrêmement variés en fonction des individus, mais selon Paola Scemama-Ittah, les plus courants sont les suivants :

  •  l’abus sexuel,
  • le fait ne pas se sentir prête à porter une famille,
  • l’angoisse de prendre du poids, de déformer son corps (souvent inavouable)
  • la peur de ne pas être la hauteur,
  • la crainte (sujet souvent tabou) d’être moins aimée par son conjoint
  • le fait d’avoir eu des parents défaillants,
  • le fait d’avoir connu un enfant décédé,
  • le fait d’avoir perdu un premier enfant,
  • l’angoisse d’être mise au placard socialement et professionnellement,
  • la peur d’avoir un enfant avec un partenaire pas accepté par sa famille,
  • le peur de se tromper
  • la peur de ne pas savoir vraiment ce que l’on veut
  • les changements de positionnement dans un couple
  • les rapports conflictuels dans le couple
  • le stress de la surcharge émotionnelle

 

FERTILITÉ : APPRENDRE À GÉRER SON STRESS

Si certaines femmes conscientes de vivre avec un traumatisme impliqué dans leur fertilité ont mis en place un suivi psychologique, beaucoup d’entre elles vivent dans le déni ou l’inconscience.

« Certains signes doivent alerter ces femmes », explique Paola Scemama-Ittah qui rappelle que  la parole est un acte libérateur de l’inconscient, et que la psychothérapie peut se révéler une solution indispensable pour comprendre les

mécanismes du désir d’enfant.

Si à chaque cycle l’angoisse monte, si chaque test de grossesse est une épreuve, si penser à votre grossesse ou à votre futur enfant vous plonge dans le doute et vous inquiète, il est nécessaire de  faire le point sur les nœuds que provoque en vous cette projection d’enfant.

La meilleure optique pour une femme qui souhaite avoir un enfant est de mettre en place un protocole de réduction du stress pour optimiser ses chances de grossesse. « S’il convient qu’il est nécessaire de ne pas focaliser sur sa grossesse, d’éviter de ne faire l’amour que dans cette optique, de ne parler que de bébés, de ne fréquenter que des jeunes mères ou pères, de faire des tests de grossesse de façon obsessionnelle, de se documenter sur des forums pour trouver des formules magiques, il est important de modifier aussi sa vie quotidienne », explique Paola Scemama-Ittah.

En effet, les facteurs environnementaux qui augmentent le stress existent et peuvent être réduits : surpoids, tabagisme, alimentation déséquilibrée, consommation d’alcool, troubles du sommeil, sédentarité.  Pour vous accompagner vers le changement, diverses méthodes qui ont démontré leur efficacité dans la gestion du stress :

-la relaxation
-la méditation et plus spécifiquement la MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction, ou Réduction du stress par la méditation pleine conscience
-la sophrologie
-le yoga
-l’hypnose
-la pratique régulière d’une activité physique
-et bien sûr la parole libératoire.

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