A Aix-en-Provence six pharmacies s’associent pour aider les femmes touchées par l’endométriose.

En remarquant des problématiques de diagnostic, Lore-Anne Vienot-Trillou, pharmacienne à Aix-en-Provence, a souhaité mettre en place au sein de sa pharmacie et de cinq autres officines un questionnaire pour mieux accompagner et guider les patientes vers des spécialistes.

Elle précise : “On estime un retard de diagnostic entre 6 et 10 ans. Près de 90% des femmes ont des douleurs pendant les règles, le but est de savoir si ces douleurs sont normales ou pas et cela se fait au moyen d’un dépistage.”

Pour mettre en place le diagnostic, la pharmacienne s’est appuyée sur un questionnaire déjà réalisé par le professeur Arnaud Fauconnier. C’est au comptoir, dans l’officine que trois questions seront posées à la femme en fonction des symptômes décrites. Selon leurs réponses, elles seront ensuite guidées le plus rapidement possible vers des spécialistes.

Longtemps resté un sujet peu compris et l’endométriose touche pourtant entre 10 et 15% des femmes. Cette maladie gynécologique qui peut être soulagée, se traduit par des douleurs fortes voir insupportables. Beaucoup de femmes sont restées incomprises des lors qu’elles évoquaient des douleurs fortes de règles ou lors de rapports sexuels.

Yasmine, raconte sur France Bleu Provence sont long parcours avant de découvrir de quoi elle souffrait : “Je ne comprenais pas mon corps, j’avais des douleurs atroces. J’allais à l’hôpital mais on ne renvoyait souvent chez moi bredouille. Et une fois, c’est mon généraliste qui a prononcé le mot endométriose. Il m’a prescrit une IRM et je l’ai appelé en lui disant “enfin je sais ce que j’ai”. Je suis directement ensuite allée consulter un spécialiste et ensuite, on apprend vraiment à vivre avec”.