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Des produits de fast-food contiennent des substances nocives pour la fertilité

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Victoria Louvel
Rédactrice santé

Une nouvelle étude menée par des scientifiques de l’Université de médecine du Maryland, révèle les conséquences de la pollution de l’air. Inhalée, cette dernière provoque une inflammation de l’hypothalamus, ce qui a des conséquences directes sur la production de spermatozoïdes. 

La pollution de l'air à l'origine de la réduction du nombre de spermatozoïdes

Publiés dans « Environmental Health Perspectives », les résultats de cette étude résonnent d’autant plus fortement, en pleine COP26. Les scientifiques de l’Université de médecine du Maryland sont formels : respirer de l’air pollué provoque une inflammation du cerveau, en particulier de l’hypothalamus, ce qui entraîne une diminution conséquente du nombre de spermatozoïdes.

 

Une étude en deux étapes

Première phase de l’étude ? Effectuer des tests sur des souris réparties en deux groupes : le premier était composé de rongeurs ayant subi une modification. En effet, la protéine inhibiteur Kappa B Kinase 2 (IKK2), responsable de cette fameuse inflammation de l’hypothalamus, avait été enlevée. Le deuxième groupe murin, lui, n’avait subi aucune modification. C’est ce dernier groupe qui a été exposé à de l’air pollué, pour les besoins de l’étude. Les premiers résultats sont sans appel : le nombre de spermatozoïdes était en baisse chez les souris « non modifiées » exposées à la pollution atmosphérique. Conclusion ? L’hypothalamus est donc bien sensible à la pollution de l’air.

Deuxième étape de l’étude : les scientifiques ont recherché l’origine du problème dans le cerveau et ont donc procédé à des analyses complémentaires. En cause ? Les neurones liés aux hormones du sommeil, de l’obésité et… de la reproduction. 

 

Des impacts sur la fertilité, mais pas que…

 

« Avec le recul, il est parfaitement logique que les neurones de l’hypothalamus soient les coupables perpétuant cette réponse inflammatoire qui entraîne une faible numération des spermatozoïdes, car nous savons qu’il sert de lien majeur entre le cerveau et le système reproducteur », explique Zhekang Ying, l’un des principaux auteurs de l’étude.

Mais la baisse du nombre de spermatozoïdes n’est pas la seule conséquence négative de la pollution de l’air sur le cerveau : « Hypertension artérielle, diabète ou encore maladies cardiaques peuvent aussi résulter d’une inflammation du cerveau en raison de la pollution de l’air », rajoute Charles Hong, directeur de recherche en cardiologie dans l’Université du Maryland, également.