Déséquilibre hormonal : mieux le comprendre pour mieux le traiter

[ultimate_carousel slides_on_desk=”2″ infinite_loop=”off” autoplay=”off” arrows=”off” dots=”off” draggable=”off” css_ad_caraousel=”.vc_custom_1623323111375{margin: 0px !important;padding: 0px !important;}”]

Marie de Crécy
Gynécologue médicale et membre du conseil d’administration de la Fédération Nationale des Collèges de gynécologie médicale.

@Victoria Louvel
Rédactrice Santé

[/ultimate_carousel]

Le bilan hormonal, effectué au bout d’au moins un an d’essais infructueux de concevoir, peut parfois révéler un déséquilibre de diverses sortes. Quel peut être ce déséquilibre ? Quel impact peut-il avoir sur la fertilité et comment y remédier ? La Docteure Mary de Crécy, gynécologue médicale et membre du conseil d’administration de la Fédération Nationale des Collèges de gynécologie médicale, nous apporte son éclairage.

Déséquilibre hormonal

Déséquilibre hormonal : caractéristiques et conséquences sur la fertilité

« Ce sont surtout les femmes qui sont amenées à subir un déséquilibre hormonal », prévient d’emblée Marie de Crécy. Et pour cause : le déséquilibre est majoritairement causé par les hormones : FSH, LH, progestérone et œstradiol. En fonction de leur taux et du déséquilibre qui subsiste entre elles, le médecin est amené à suspecter des troubles divers.

“ Quand l’ensemble des taux de ces hormones est bas, il n’y a généralement pas d’ovulation », affirme la spécialiste. « Les femmes concernées n’ont donc majoritairement pas leurs règles ; la plupart d’entre elles sont en sous-poids et ont souvent une balance énergétique négative, c’est-à-dire que leurs apports caloriques sont insuffisants par rapport à leur dépense énergétique”.

“ A l’inverse, un taux excessif de LH peut faire envisager la présence du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), rendant alors excessif le nombre de follicules présents dans les ovaires, mais avec une ovulation irrégulière. Ces patientes ont, quant à elles,  plus de risque de développer un syndrome métabolique (diabète) en parallèle, et peuvent se retrouver en surpoids.” 

 

Autre excès hormonal possible ? L’hyperprolactinémie qui concerne plus particulièrement la prolactine, sécrétée par la progestérone. « Ce trouble peut provoquer une anovulation : autrement dit, une absence d’ovulation. Cela peut être dû à une tumeur bénigne au niveau de l’hypophyse, ou à la prise de certains médicaments, notamment les neuroleptiques », explique la gynécologue médicale.

 

Les conséquences sur la fertilité apparaissent alors clairement : en cas d’absence ou de raréfaction de l’ovulation, la conception est naturellement impossible ou devenue beaucoup plus difficile. 

 

Déséquilibre hormonal : comment y remédier ?

Marie de Crécy se montre rassurante : « On arrive généralement très bien à rééquilibrer les hormones grâce à des traitements associés à une bonne hygiène de vie ; et éventuellement, en fonction de la personnalité de la patiente, de la relaxation ou encore de la sophrologie. » 

> Les traitements contre le déséquilibre hormonal

Ils sont majoritairement hormonaux et peuvent être pris sous différentes formes, en fonction du déséquilibre constaté. Toutefois, quel que soit le trouble associé au déséquilibre, le traitement pour y remédier doit être adapté à chaque patiente. 

 

Par exemple, en cas d’hyperprolactinémie, la prise médicamenteuse sous forme de comprimés est généralement suffisante pour faire revenir le taux de prolactine à la normale.

En cas de SOPK, notamment, le traitement consiste le plus souvent en des produits injectables ; l’injection étant le plus souvent pratiquée par la patiente elle-même.

 

Autre forme de traitement ? La pompe LHRH qui permet notamment de traiter une insuffisance hypothalamo-hypophysaire (qui peut être responsable d’un dérèglement du cycle menstruel par l’absence d’ovulation) ; une méthode à laquelle la Docteure Marie de Crécy se montre particulièrement favorable : « Cette forme de traitement donne 90% de bons résultats », indique-t-elle. 

 

Le principe ? La patiente porte en permanence une petite pompe au niveau de la ceinture, qui lui injecte, par l’intermédiaire d’une aiguille, l’hormone LHRH présente dans l’hypothalamus. Cette injection par pompe permet alors d’imiter l’action du cerveau sécrétant cette hormone, et provoque à terme, le retour de l’ovulation. 

 

Une bonne hygiène de vie pour rééquilibrer ses hormones

Les options sont nombreuses pour améliorer son hygiène de vie et ainsi, soigner naturellement un déséquilibre hormonal. Tout d’abord, la gynécologue médicale recommande d’axer ses efforts sur son alimentation : « 5 à 10% de poids à prendre ou à perdre peut suffire. S’il faut obtenir une perte de poids, on préconise une activité physique régulière, ne serait-ce que de marcher 3 à 4 heures par semaine. S’il y a besoin de prendre du poids, c’est toute son alimentation et les quantités consommées jusque-là, qui sont à augmenter et rééquilibrer. » 

 

Des conseils non médicaux, mais simples à appliquer dans sa vie de tous les jours. « D’autant plus que même en cas de pathologie, comme le SOPK, certains ajustements de ce genre peuvent suffire », encourage Marie de Crécy.

 

Eviter les sources de stress est aussi une démarche que recommande particulièrement la spécialiste : « Le stress peut avoir un impact important sur la prolactine. D’ailleurs, il ne faut pas oublier que c’est le cerveau qui dirige toutes ces hormones et que les interactions sont très nombreuses entre elles. »

 

Déséquilibre hormonal… Mais pas que !

Au-delà des hormones, Marie de Crécy ramène le trouble à l’échelle du couple : « Il y a rarement un seul problème qui concerne un membre du couple. Chacun est à considérer, d’autant plus qu’une qualité ovocytaire médiocre peut être corrigée par un très bon sperme, et réciproquement. C’est pourquoi, il est important de toujours replacer chaque élément dans l’ensemble du couple. »

Autre facteur de rééquilibre qui tient particulièrement à cœur à la gynécologue médicale ? La prise en charge personnalisée, « essentielle » pour elle : 

« Le cocooning, c’est aussi une thérapie ! Prendre en charge de façon véritablement personnalisée, en connaissant et en écoutant chaque patiente, est capital. Grâce à cette approche, certaines de mes patientes parvenaient à être enceintes au bout de 2 mois, avant tout traitement. »

Pour allez plus loin

-> La chaîne MyFertyBook

La chaine vidéo et podcast de la rédaction de MyFertyBook.
> Vidéos
> Podcasts

-> LES ACTUS

Les dernières actualités de la préconception et de la
fertilité
> MyFertyNews

-> LES TÉMOIGNAGES

Partagez votre expérience avec la communauté
MyFertyBook
> Je témoigne