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Hausse des consultations en AMP au CHU de Toulouse depuis l’adoption de la loi Bioéthique

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Victoria Louvel
Rédactrice Santé

Des effets déjà quantifiables. Depuis l’adoption du projet de loi bioéthique le 29 juin dernier, le service AMP (assistance médicale à la procréation) du CHU de Toulouse déclare une hausse significative des consultations.

Hausse AMP Toulouse

UN PREMIER CONSTAT À TOULOUSE

Depuis le 29 juin dernier, date à laquelle le projet de loi bioéthique a été adopté par les députés, le service AMP de la maternité Paule de Viguier au CHU de Toulouse, constate une augmentation significative des consultations.

Quel profil fait grimper ces premiers chiffres ? Majoritairement, des femmes seules qui ont privilégié leur carrière avant de repenser à leur horloge biologique lorsqu’elles atteignent un certain âge ; parmi elles, certaines sont en couple avec des hommes qui n’aspirent pas encore à devenir pères.

Pour répondre à cet « afflux des demandes », le service AMP a fait appel au Ministère des solidarités et de la santé qui lui a alloué des crédits permettant de prendre en charge ces nouvelles patientes.

Chaque année, le service réalise 900 fécondations in-vitro (FIV) et 600 inséminations artificielles, en moyenne. Pour rappel, ces deux interventions font partie de la PMA (procréation médicalement assistée).

 

QUELQUES RAPPELS SUR LE PROJET DE LOI BIOÉTHIQUE

Ce projet de loi rend accessible la PMA aux femmes célibataires et aux couples de femmes, ainsi que son remboursement par l’Assurance Maladie. Jusqu’à présent, seuls les couples hétérosexuels y avaient droit, sur prescription médicale.

L’autoconservation des gamètes, qui n’était possible que pour des raisons médicales, est désormais ouverte aux femmes et aux hommes, sans obligation de motif médical.

Avant de procéder à un don de sperme, le donneur concerné doit faire savoir s’il consent à ce que certaines informations (son identité ou son âge et ses caractéristiques physiques) soient communiquées. En effet, les enfants nés d’une PMA peuvent désormais, une fois leur majorité atteinte, accéder aux informations concernant le donneur.