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Vers une conservation des ovocytes prise en charge par l’employeur ?

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Victoria Louvel
Rédactrice Santé

C’est en tout cas la volonté de près de la moitié des répondantes à cette étude australienne publiée le 13 juillet dernier. Une tendance qui démontre la volonté de ces femmes d’intégrer pleinement leur carrière dans leur projet de fonder une famille. Certains grands groupes ont déjà répondu à cette attente.

Vers une conservation des ovocytes prise en charge par l'employeur

LES AUSTRALIENNES FAVORABLES À L’AUTOCONSERVATION OVOCYTAIRE PRISE EN CHARGE PAR LEUR EMPLOYEUR

42% : c’est le pourcentage de femmes favorables à ce que leur employeur leur propose de prendre en charge les frais de conservation de leurs ovocytes, selon l’étude menée par l’université Monash, en Australie. Précisément, 656 australiennes de l’état de Victoria ont été interrogées pour les besoins de cette enquête.

Ces résultats sont en adéquation avec une demande grandissante d’autoconservation ovocytaire, constatée par les médecins de la fertilité en Australie et en Nouvelle-Zélande : 860% d’augmentation de la demande a ainsi été relevée entre 2010 et 2018, et cette hausse se vérifie d’autant plus depuis le début de la crise sanitaire.

 

CERTAINS GRANDS GROUPES JOUENT DÉJÀ LE JEU

Dans les faits, près d’un grand groupe sur 5 aux Etats-Unis, dont Facebook et Apple depuis 2014, proposent déjà à leurs salariées de prendre en charge la conservation de leurs ovocytes. C’est également le cas de plusieurs entreprises australiennes, même si leur nombre exact reste encore à déterminer.

Des chiffres qui viennent contrebalancer le nombre d’employeurs encore réticents au désir d’enfant de leurs salariées.

 

QU’EN EST-IL EN FRANCE ?

Si la prise en charge de la congélation de leurs ovocytes n’est pas encore proposée aux femmes actives par leur entreprise, qui n’en a pas l’autorisation légale, la récente loi de bioéthique a facilité certaines démarches. Ainsi, il n’y a désormais plus besoin de raison médicale pour recueillir ou prélever ses ovocytes en France : cette opération est remboursée par la sécurité sociale. Seul le coût de la conservation reste encore à la charge de l’intéressé(e).