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Période de fertilité plus longue, risque d’Alzheimer plus grand ?

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Victoria Louvel
Rédactrice Santé

L’allongement de la période de fertilité des femmes et la maladie d’Alzheimer seraient-ils liés ? C’est ce que souhaitent démontrer des scientifiques issus de The North American Menopause Society (NAMS), dans une étude dont les premiers éléments ont été publiés le 7 juillet dernier.

 

Période de fertilité plus longue, risque d’Alzheimer plus grand

L’ÂGE : UN FACTEUR DE RISQUES AVÉRÉ

Cela commence avec des faits déjà vérifiés : l’espérance de vie des femmes étant plus longue que celle des hommes, elles risquent davantage de développer la maladie d’Alzheimer que ces derniers ; l’âge étant un facteur de risque de contracter cette pathologie d’ores et déjà avéré. Les chiffres parlent d’eux-mêmes puisqu’environ les deux tiers des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont des femmes.

Des scientifiques membres de l’association NAMS ont souhaité approfondir les données existantes sur la question. Leurs premiers résultats sont déjà prometteurs : l’allongement de la période de fertilité féminine influerait sur le risque de contracter la maladie d’Alzheimer.

 

ALLONGEMENT DE LA PÉRIODE DE FERTILITÉ ET ALZHEIMER : UNE ÉTUDE POUR LES LIER

Pendant 25 ans, l’équipe scientifique de NAMS a suivi un petit groupe de femmes dont aucune n’a développé une quelconque démence durant cette période. Toutes sont naturellement entrées en ménopause vers la fin de l’étude. Les scientifiques ont prélevé puis analysé des échantillons de fluide cérébro-spinal, un liquide issu des tissus autour du cerveau et de la moelle épinière. En parallèle de ces prélèvements, ils ont également étudié le cycle de reproduction des participantes.

Résultats de cette étude ? La prolongation de l’exposition aux œstrogènes, hormones reproductives inhérentes à la période de fertilité, est associée à une augmentation des biomarqueurs caractéristiques de la maladie d’Alzheimer en phase pré-clinique.

 

D’AUTRES ÉTUDES REQUISES

Ces premières conclusions, qui s’intéressent particulièrement à l’aspect hormonal de la pathologie, ne sont pas des pionnières sur ce sujet. Elles ne seront pas non plus les dernières puisque la Docteure Stephanie Faubion, directrice médicale de l’Association NAMS, semble déjà évoquer les suivantes : « Ces résultats nécessitent d’être confirmés par des études plus approfondies, mais pourraient révéler un autre facteur de risque expliquant l’augmentation de la maladie d’Alzheimer chez les femmes ». 

À suivre, donc.